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Les raisons de la colère des guides touristiques marocains

TOURISME - Les guides touristiques officiels du royaume veulent faire entendre leur voix avant l'organisation, en février, d'un concours permettant aux "faux" guides de régulariser leur situation. Lundi 29 janvier, ils étaient ainsi plusieurs centaines de "vrais" guides à manifester dans diverses villes du Maroc et devant le siège du ministère du Tourisme à Rabat. Leurs craintes: la baisse de qualité de la profession et la hausse de la concurrence.
Ces sit-in visaient notamment à interpeller le département de Mohamed Sajid sur le flou qui entoure la régularisation des guides non agréés, qui n'ont pas suivi de formation comme le prévoit la loi régissant la profession mais qui disposent "de compétences acquises sur le terrain". Une expression que les guides officiels jugent imprécise.
"Le ministère lance un concours à des personnes qui ont une expérience sur le terrain. Mais qui sont ces gens? Comment peuvent-ils justifier de cette expérience? Le terme est vague et le décret d'application de cette loi ne l'explique pas", déplore Jamal Saadi, membre de l'Association provinciale des guides touristiques de Marrakech et ex-président de la Fédération nationale des guides touristiques, interrogé par le HuffPost Maroc. "C'est pourquoi nous manifestons et comptons organiser une grève nationale bientôt", ajoute-t-il.
Après la publication, en 2012, de la loi 05-12 réglementant la profession de guide de tourisme, puis du décret d'application en 2015, le ministère avait deux ans pour lancer un concours visant à régulariser les faux guides et "rehausser la qualité des prestations de guidage au Maroc". Sous l'ère de Lahcen Haddad, ancien ministre du Tourisme, un arrêté ministériel a été publié début 2016, qui lui a permis de repousser la date du concours.
"Lorsque le ministre a été interrogé par les parlementaires mi-janvier à la Chambre des conseillers sur l'organisation de ce concours, Mohamed Sajid a lui-même utilisé le mot de 'faux guide' pour expliquer comment il souhaitait les intégrer à la profession. C'est comme s'il reconnaissait qu'ils ont usurpé la profession, une infraction punie par la loi", souligne Jamal Saadi, qui estime que ce choix d'organiser un concours pour les guides officiant pour le moment sans attestation officielle finira par "tirer la profession vers le bas".
L'ombre menaçante d'une grève générale
Du côté du ministère, des précisions ont été apportées sur les modalités d'accès des candidats à l'examen, dont les épreuves écrites et orales - et physiques pour les guides des espaces naturels - sont prévues entre le 5 et le 25 février. Le ministère attend de ces derniers qu'ils justifient leur expérience acquise "sur le terrain" par le fait d'avoir une bonne culture générale, de connaître le pays, son histoire, sa culture, ses us et coutumes et les spécificités locales, de connaître la réglementation des activités touristiques, de maîtriser au moins une langue étrangère, de savoir encadrer et animer un groupe et enfin de résoudre les problèmes et gérer les situations d’urgence.
Des modalités qui ne satisfont pas les guides agréés. "Nous ne sommes pas contre l'intégration de guides diplômés de langues rares, comme le russe ou le chinois, deux langues de plus en plus demandées sur le marché touristique. Mais une solide formation académique et pratique est nécessaire", explique encore Jamal Saadi. Selon le ministère, les candidats admis définitivement au concours s’engagent à suivre un plan de formation obligatoire organisé par le département du Tourisme, qui ne donne pas plus de détails sur ce plan.
Du côté des professionnels du tourisme, certains s'alarment de la tenue d'une grève générale des guides, qui pourrait peser négativement sur l'activité touristique dans les jours qui viennent. "On ne veut pas prendre parti dans cette histoire, c'est une affaire entre le ministère et les guides. Mais c'est vrai que nous n'avons jamais vu de grève générale dans tout un secteur du tourisme, et cela risque de paralyser une partie de l'activité", nous explique une source au sein du Conseil régional du tourisme de Marrakech.
"Il est important que les deux parties discutent autour de la table. Les guides attendent davantage de transparence de la part du ministère, car ils voient cette nouvelle loi comme une concurrence pour la profession", poursuit notre source. Aujourd'hui, le Maroc compte environ 2.800 guides agréés. Près de 1.000 personnes auraient déjà demandé une régularisation pour la région de Marrakech.

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